Ne craignez pas d’atteindre la perfection, vous n’y arriverez jamais.

Salvador DALI

Pourquoi cherchons-nous toujours la perfection ?

Admettons-le, nous vivons dans une société qui aime l’excellence et la valorise. Très présente dans les milieux scolaires où la réussite est encouragée et récompensée, beaucoup sont élevés et éduqués dans la recherche de l’excellence. Et beaucoup reproduiront ensuite ce schéma dans le monde professionnel.

Alors, même s’il y a des bons côtés au perfectionnisme, c’est comme tout : à l’excès, il peut vite être néfaste.

En s’imposant des standards d’excellence, les perfectionnistes ont tendance à se fixer des objectifs difficiles à atteindre, voire impossibles.

En fignolant à l’excès leur travail, ils peuvent se surinvestir dans des activités de moindre importance au détriment de certaines plus prioritaires.

Je le sais parce que je suis moi-même perfectionniste. Et, si les années et l’expérience m’ont fait progresser, notamment sur les exigences que cela entrainait vis-à-vis des autres, il m’arrive encore d’avoir des difficultés à lâcher-prise sur ce qui ne dépend que de moi.

J’avais donc envie de vous partager 4 bonnes raisons de lâcher ce besoin de perfection. Si vous vous sentez concerné•e vous aussi, j’espère qu’elles vous aideront comme elles m’ont aidées !

4 bonnes raisons de lâcher la perfection

1. La perfection est une illusion

Selon le principe de Pareto, 80% des résultats atteints dans une activité le sont avec 20% des efforts qu’on y consacre. Les 20% restants peuvent seulement être atteints en y passant 80% de nos efforts. CQFD : nous passons donc un temps excessif à travailler des détails et à parfaire ces 20%, alors que nous pourrions simplement passer à la tâche suivante et être bien plus efficace.

Il y a quelques années, lorsque je travaillais encore dans le monde de l’entreprise, j’ai pris conscience des effets du perfectionnisme à outrance : objectifs trop ambitieux et mauvaise gestion des priorités m’ont amené d’une part à douter de mes capacités et de mon efficacité, et d’autre part à dépenser une énergie folle jusqu’à me démotiver complètement…⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀

A cette période, je me souviens d’un feedback que l’on m’a fait : « Tu es tout le temps à 100%, à vouloir donner le meilleur de toi-même alors que parfois être à 80% serait suffisant ». Autant vous dire que cela m’a fait réfléchir.

Depuis, lorsque je sens que le besoin de perfection revient, je m’interroge :

– Où se situent les 80% de l’objectif que je me suis fixé ?

– Quelles seront les conséquences si je ne réalise que 80% de mon objectif ?⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀

La plupart du temps, la réponse est sans appel et 80% suffisent largement. Cela me permet ainsi de revoir mes ambitions et de gagner du temps !

2. Le perfectionnisme fatigue et épuise

Avez-vous déjà refusé volontairement de faire quelque chose immédiatement parce que vous attendiez d’avoir trouvé la meilleure solution, le meilleur moment ou le meilleur contexte pour le faire ?

Avez-vous déjà repoussé vos échéances parce que vous n’aviez pas suffisamment d’énergie ou de temps devant vous pour les réaliser ?

La recherche de la perfection complique souvent la réalisation de nos tâches ou de nos projets en les rendant plus difficiles qu’elles ne le sont vraiment ou en visant des attentes trop élevées.

Le perfectionniste procrastine, par crainte de ne pas arriver à faire ce qu’il souhaite au niveau où il le souhaite.

Commencer par revoir ses ambitions et adopter la méthode des petits pas, de manière plus juste mais aussi plus réaliste, limitera les effets du perfectionnisme sur la procrastination et permettra, par la même occasion, de gagner en estime de soi. Car vous l’aurez compris, à force de voir trop haut, on ne passe pas à l’action et on perd peu à peu confiance en soi.

3. Le perfectionnisme freine votre évolution

On retrouve à l’origine du perfectionnisme un mode de raisonnement souvent incohérent et erroné : la philosophie du « tout ou rien », associé à des pensées telles que « si mon travail n’est pas parfait, il ne vaut rien », « rien n’est jamais assez », « si je fais une erreur, les autres me jugeront », « je ne mérite pas de me reposer tant que tout n’est pas parfait » etc.

En tant que perfectionniste, on ne connait pas vraiment la nuance, on voit le monde en noir ou en blanc (plus souvent en noir d’ailleurs), et on se « flagelle » à la moindre erreur. On peut souffrir de culpabilité et travailler de manière obsessionnelle pour arranger, faire mieux, sans se rendre compte que c’est un cercle vicieux. Et quand tout va bien ? On a tendance à sous-estimer ses résultats, à relativiser ses succès, donc à se dévaloriser, parce que “ça pourrait toujours être mieux”. Quelle que soit la situation, on a du mal à se satisfaire pleinement. Et on en paye le prix lourd.

Comment se libérer du perfectionnisme et lâcher prise ?

Lâcher le perfectionnisme aide à stabiliser son estime de soi et à retrouver confiance. Si vous vous sentez concerné(e) par des problématiques autour de la confiance et de l’estime de soi, n’hésitez pas à consulter mon article, et à vous rapprocher d’un professionnel.

4. Apprendre à lâcher prise, c'est gagner en liberté

Les personnes perfectionnistes ont tendance à oublier que l’échec est normal et que faire des erreurs est un parfois un mal nécessaire. Se tromper permet d’expérimenter, d’apprendre et de gagner en autonomie. Il est donc essentiel de s’autoriser à faire des erreurs et d’accepter que personne n’est infaillible, même pas nous.

Pour vous exercer, je vous propose de vous remémorer la dernière erreur que vous avez commise : comment avez-vous réagit ? Qu’avez-vous ressenti ? Qu’est-ce que cette erreur vous a appris ?

Certains disent : « il n’y a pas d’erreur, que des apprentissages ». Qu’est ce que ça vous fait de lire ça ?

Vous vous reconnaissez dans cette quête de perfection ? En Gestalt thérapie, nous pouvons explorer ensemble comment lâcher prise et retrouver plus de liberté intérieure.

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