“Je ne me sens plus moi-même” : quand on se perd dans les rôles qu’on joue

« J’ai l’impression de me réveiller un matin et de ne plus savoir qui je suis. Je fais tout ce qu’il faut, mais je ne me sens plus là. »

Cette phrase, je l’entends souvent en séance. Et peut-être qu’elle résonne aussi pour vous.

Le poids des rôles que l’on endosse

Femme, mère, conjointe, professionnelle, amie, fille…

Chaque jour, nous passons d’un rôle à l’autre avec une agilité qui frôle l’acrobatie. À force de vouloir “bien faire”, de répondre aux attentes (celles des autres et les nôtres, souvent très élevées), on finit par s’oublier.

On devient la gestionnaire de la maison, la responsable des émotions de tout le monde, la collègue sur qui on peut toujours compter, celle qui pense à tout, tout le temps.

Et au bout d’un moment… quelque chose se déconnecte à l’intérieur.

On continue à avancer en mode automatique, mais sans être vraiment là.

On se perd.

La surcharge mentale, un ennemi silencieux

Ce phénomène a un nom : la surcharge mentale. Ce “trop-plein” constant de choses à penser, à anticiper, à organiser, qui laisse peu de place à l’imprévu, au plaisir… ou simplement au vide.

La surcharge mentale ne fatigue pas que le corps. Elle use aussi le lien à soi :

  • Qui suis-je en dehors de ce que je fais pour les autres ?
  • Qu’est-ce que je veux vraiment, moi ?
  • À quoi je dis “oui” par habitude, alors que tout en moi crie “non” ?

Quand l’identité s’efface derrière les fonctions

Petit à petit, notre identité profonde s’efface derrière nos fonctions.

On devient “la maman de…”, “la cheffe de projet”, “la compagne de…”, mais on perd de vue la personne qu’on est, en dehors de tout cela.

Et pourtant, votre valeur ne dépend pas de votre utilité. Vous avez le droit d’exister pour vous-même, pas uniquement à travers les autres.

Mais ce droit, on oublie souvent qu’il existe.

La pression sociale : l’invisible qui pèse lourd

La pression sociale est insidieuse. Elle s’infiltre partout : dans les magazines, les réseaux sociaux, les conversations.

Elle souffle à l’oreille qu’il faut “réussir sa vie” – être épanouie, mince, présente pour ses enfants, performante au travail, rayonnante en couple. Et tout ça, sans jamais faillir.

Face à cette injonction à la perfection, il est normal de vaciller.

Ce n’est pas une faiblesse, c’est une réaction humaine à une pression inhumaine.

Se reconnecter à soi : un chemin possible

Alors, comment retrouver ce lien à soi ? Comment recommencer à se sentir… soi-même ?

Il ne s’agit pas de tout envoyer valser, mais de réapprendre à vous écouter, doucement.

Voici quelques pistes pour amorcer ce retour à vous :

  • Nommer ce que vous ressentez : fatigue, vide, lassitude, colère… mettez des mots dessus.
  • Identifier les rôles que vous jouez, et ceux qui vous pèsent.
  • Créer des espaces de respiration, même courts, où vous ne “servez” personne d’autre que vous.
  • Vous faire accompagner, si vous sentez que c’est trop difficile seule.

En thérapie, ce travail de reconnexion à soi peut s’explorer en profondeur, à votre rythme. Il ne s’agit pas de devenir quelqu’un d’autre, mais de revenir à qui vous êtes, sous les couches accumulées avec le temps.

Vous n’êtes pas seule

Si vous vous sentez perdue, déconnectée, fatiguée d’endosser tous les rôles sans plus savoir qui vous êtes… sachez que vous n’êtes pas seule.

Et que cela peut changer.

Revenir à soi est un acte courageux. C’est un chemin, parfois semé d’embûches, mais profondément libérateur.

Besoin de vous libérer de certains rôles ?

Si cet article résonne pour vous, si vous sentez que quelque chose en vous appelle à plus de vérité, de douceur, de présence… Je vous accueille avec bienveillance, pour en parler.

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